Le traitement de la série G a été opéré en plusieurs étapes et avec des méthodes différentes, qui expliquent que la cotation de la série puisse paraître peu cohérente au premier abord.
C'est en 1888 que Charles Estienne propose, peu de temps après son entrée en fonctions, d’interrompre le...
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Le traitement de la série G a été opéré en plusieurs étapes et avec des méthodes différentes, qui expliquent que la cotation de la série puisse paraître peu cohérente au premier abord.
C'est en 1888 que Charles Estienne propose, peu de temps après son entrée en fonctions, d’interrompre le classement des fonds des anciennes juridictions pour classer les fonds ecclésiastiques, qu’il considère comme « de beaucoup les plus anciens, les plus instructifs et les plus consultés des archives et dont l'analyse […] présente un caractère particulier d'urgence » (rapport au préfet, 15 juillet 18882). Fruit de dix ans de travail, le premier tome de l'inventaire sommaire de la série G consacré au fonds de l'évêché de Vannes est publié en 1901. Ce travail d'érudition, qui présente les documents en une série numérique continue (G 1-G 347), répond aux exigences de l'archivistique du XIXe siècle, attachée à la méthode de l'inventaire sommaire : l’analyse y est précise mais ne porte pour chaque cote que sur une sélection d’actes. Dès cette publication achevée, Charles Estienne entame le classement du fonds du chapitre cathédral de Vannes.
Poursuivant les projets de son prédécesseur, Jules de La Martinière emploie une méthodologie différente et entreprend en 1910 un répertoire numérique portant sur tous les fonds de la série G. Dans ce travail publié en 1914, la cotation initiale adoptée par Charles Estienne est abandonnée pour faire place à de nombreuses sous-séries. Ces nouvelles cotes (1 G 1-191 G 30) sont cependant suivies d'un chiffre entre parenthèses renvoyant à la numérotation continue adoptée par Charles Estienne.
En sus de la rédaction du répertoire numérique, Jules de La Martinière poursuit la rédaction de l’inventaire sommaire du fonds du chapitre de Vannes, œuvre de longue haleine que reprennent après lui Gustave Duhem et Pierre Thomas-Lacroix. Ce second volume de l'inventaire sommaire des fonds de la série G est publié en 1940. Il utilise la même cotation que celle du répertoire numérique (45 G 1- 87 G 9) mais apporte des modifications de dates extrêmes, d'analyses et de cotes3 qui rendent le répertoire numérique de 1914 peu fiable pour ce qui concerne le fonds du chapitre cathédral.
Une fois les deux inventaires sommaires et le répertoire numérique publiés, le travail des archivistes s’oriente vers l’indexation : chacun des deux tomes est doté d’un index des noms de personnes et de lieux, en 1959 pour le premier, en 2015 pour le second.
Le troisième inventaire sommaire initialement prévu pour les fonds des officialités, du séminaire, des chapitres collégiaux et des paroisses n'est quant à lui jamais entrepris. C'est pourquoi les cotes en sous-séries qui leur sont attribuées dans le répertoire (88 G 1-191 G 30) n'ont jamais été appliquées et restent donc des cotes virtuelles. Les articles se présentent en une série numérique continue faisant suite au fonds du chapitre (G 745-G 1064, G 1066).
Depuis la publication du répertoire numérique, qui se termine avec l'article G 1066, de nombreux documents entrés par voie extraordinaire ou retrouvés après classement ont par ailleurs été intégrés aux différents fonds de la série G. Quelques-uns ont été intégrés aux sous-série 1 G à 87 G, les autres constituent les articles G 1065 et G 1067 à 1319 et font l'objet d'un répertoire méthodique complémentaire dressé par Jules de La Martinière et ses successeurs.
En 2023, le répertoire numérique de 1914 et le répertoire méthodique complémentaire sont compilés pour faciliter les recherches.